Suite à une hospitalisation en cardiologie à la polyclinique d'Hénin-Beaumont, mon père, 90 ans, a été transféré dans ce centre de soins de suite, Charlon, fin octobre. Lors de son hospitalisation de trois semaines au service cardiologie, Il avait repris des forces et était capable de marcher avec de l'aide. La prise en charge en soins de suite à Charlon ne fut pas celle que l'on nous avait fait espérer pour la poursuite de son rétablissement. Manque de soignants, couloir désert, kinésithérapie aléatoire, peu de réponse quand on appelle depuis la chambre, ce que j'ai constaté moi même lors de chaque visite. Le premier jour, malgré le refus de mon père de se mettre au lit aussi tôt, on l'a déshabille de force et on l'a couche avant 15h alors qu'il m'attendait.
Devant mon incompréhension à mon arrivée, on m'a répondu que je pouvais retourner avec mon père au service cardiologie si nous n'étions pas contents. Isolé depuis le décès récent de ma mère, j'ai voulu rapprocher mon père de mon domicile en région parisienne.
À sa sortie, un mois plus tard, (annulée une première fois pour cause de covid dans le service et reportée sans concertation alors que je devais m'organiser pour l'accompagner à son arrivee et ce, contrairement aux promesses encore tenues la veille au soir par téléphone, la raison du changement : « j' ai un service à gérer et j'ai besoin de sa place. »), j'ai appris qu'il avait perdu 10 kilos durant son séjour à Charlon m'a informé l'ephad sur Paris lors de sa pesée à son arrivee. Transfère à l'hôpital le lendemain de son arrivée à l'ephad, Il est décédé le surlendemain dans un hôpital parisien.
Il avait une erysipele non signalée qui remontait jusqu’au genou m'a explique le médecin des urgences qu'ils ont traité de suite par antibiotique (très douloureux, ont ils ajoute), décompensation cardiaque, très denutri car ne s’alimentait quasiment plus, n’arrivait plus à s’allonger. Je regrette que sa fin de vie se soit déroulée si tristement dans cet établissement.